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28 septembre 2023

Chloe Pronovost - cpronovost@medialo.ca

Créature : pour une dernière fois

Art de la scène

Rita Baga

©Photo gracieuseté - Le Citoyen Val d'Or - Amos

À l’approche de la fin de la tournée Créature, Rita Baga nous assure travailler à plusieurs nouveaux projets dont les détails demeurent secrets.

« Je veux que les gens repartent du spectacle avec le sourire et des paillettes dans les yeux » - Rita Baga

C’est pour une deuxième et dernière fois que la tournée Créature de la drag queen Rita Baga s’arrête en Abitibi-Témiscamingue plus précisément à Val-d’Or et Rouyn-Noranda. Les publics du Théâtre Télébec et du Théâtre du cuivre pourront profiter d’une variété de performances de chant et de lipsync allant des années 1940 à aujourd’hui.

« Je me disais, comme c’est le premier spectacle de drag qui fait le circuit des grandes salles, probablement que ça va toucher des gens qui assistent à leur premier spectacle de drag. Je voulais ratisser le plus large possible en passant par différentes époques pour rejoindre différentes générations. On a vraiment conçu la tournée pour que ce soit accessible au grand public. En fin de compte, les gens ressortent des salles en souriant donc je me dis mission réussie parce que c’est ça que je veux. Je veux que les gens repartent du spectacle avec le sourire et des paillettes dans les yeux », raconte Rita Baga qui joue, en quelque sorte, le rôle de pionnière en traçant le chemin pour les prochaines artistes qui souhaitent présenter leur spectacle au grand public.

Rita Baga, de son vrai nom Jean-François Guevremont, nous confie d’ailleurs être fière de voir quelques-unes de ses consœurs produire leur spectacle dans les salles grand public, depuis le début de la tournée Créature. « Longtemps, ç’a été mon cheval de bataille. Je trouvais qu’on avait des conditions de travail pas toujours évidentes. Je trouvais qu’on était limitées dans les endroits où l’on pouvait performer ou pratiquer notre art. Quand j’ai eu un peu plus de visibilité, j’en ai profité pour vendre l’idée aux différents diffuseurs qui étaient, pour quelques-uns incertains du projet parce qu’il n’y en n’avait pas eu d’autres avant moi. On a fini par les convaincre et on a fait le tour du Québec et des territoires francophones avec ce spectacle-là et la réponse est assez unanime, les gens sont vraiment heureux. Le but de tout ça, évidemment, c’était de permettre à d’autres drags de faire des spectacles ailleurs que dans les cabarets et les bars. Depuis qu’on a commencé la tournée, il y en a trois, quatre, déjà, qui ont emboîté le pas et qui présentent leur propre production », mentionne Rita Baga, visiblement heureuse de voir l’art de la drag se sortir de son carcan.

D’ailleurs, la tournée Créature devait compter une cinquantaine de spectacles à travers le Québec et les territoires francophones. Rita s’est réjouie de voir les supplémentaires s’ajouter pour terminer la tournée le 15 décembre prochain à Gatineau avec derrière elle plus de 110 représentations à son actif.  

Une Rita performeuse 

C’est avec grande fébrilité que Rita Baga sera de retour devant le public témiscabitibien les 5 et 6 octobre prochains, d’autant plus après la déchirante annulation de sa performance qui devait avoir lieu à Fierté Val-d’Or en juin dernier. La drag queen nous confie que la dizaine de costumes et perruques présentés dans le spectacle Créature ont été modifiés à la suite de la 100e représentation. Le public qui a déjà vu les performances de Rita Baga allant des années 1940 à aujourd’hui aura lui aussi droit à son lot de surprises.

« On arrive avec des costumes et des perruques complètement différents pour ces représentations-ci. On a aussi joué dans les mixtes du spectacle. Quand on revient quelque part, on s’assure de ne pas présenter la même chose, on fait toujours des variantes. S’il y a des gens qui reviennent voir le spectacle, ils pourront comparer et voir toutes les améliorations qu’on a apportées au spectacle. »

Soir après soir, Rita Baga chérit particulièrement le segment du spectacle où elle chante en direct. Ce moment lui permet, selon elle, d’ajouter davantage sa vraie couleur. « J’aime aussi les interactions avec le public. J’essaie d’en faire chaque soir et que ce soit différent. J’aime ça avoir des petits insides avec les gens qui étaient là dans la salle. Je me rappelle la dernière fois quand je suis venue à Val-d’Or, les gens étaient particulièrement festifs et c’était facile de capter leur attention et rire avec eux », précise Rita Baga, dont la famille de son conjoint habite la région.  

Une Rita autrice 

En plus de cumuler bon nombre de représentations depuis près de 3 ans, Rita Baga s’est attelée à l’écriture d’un roman. Dans celui-ci on découvre l’historique de l’ascension de l’art de la drag ainsi qu’une autobiographie de l’autrice. Paru le 18 septembre dernier, le roman Une paillette à la fois connait déjà un grand succès auprès du public. Au moment d’écrire ces lignes, le livre se trouvait au 11e rang des ventes du top 50 des librairies Renaud Bray.

« C’est vraiment un deux pour un : une espèce d’abécédaire de l’art de la drag, un peu un cours 101 pour les gens qui ont de l’intérêt envers notre art et mon histoire personnelle. Je me livre plus à travers ce média-là que dans des entrevues par exemple, parce que j’ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais dire et j’ai aussi parlé de choses dont je ne parle pas souvent en entrevues, donc on apprend à me découvrir vraiment. » 

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